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Retour au bercail pv. Morgan

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11.09.17 15:27
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Il avait plu la nuit passée, et le terrain était devenu bien glissant. Marchant dans la boue d’un pas boiteux, Redÿsco menait sa jument au pas, la tête basse. Sous la pluie battante et la lune, pour seules témoins les étoiles et Ecume, il s’était claqué une cuisse dans un geste idiot en voulant la faire descendre d’une hutte sans l’embourber. Le cheval avait violemment renâclé, et en voulant le retenir, il avait trop forcé sur son muscle froid. Voilà le résultat : trempé et blessé, il rentrait renfrogné de sa visite au royaume de Fée.

Pourtant, cela s’était globalement bien passé. Il fallait toujours que quelque chose vienne tout gâcher.
Ecume le suivait docilement quand il aperçut enfin les murailles du château d’Emeraude en sortant des sous-bois de la forêt bordant la maison des Chevaliers. Cela lui mit du baume au cœur et il s’arrêta un instant pour admirer la vue. Malgré son mal-être et sa remise en question continuelle, il était ici chez lui. Il s’agissait de sa maison. Là où vivait sa meute.

Redÿsco reprit sa marche en soufflant, râlant intérieurement contre cette bête blessure qui lui rendait une vie impossible. Mais le château n’était plus loin et il savait que là-bas, elle sera vite oubliée. Cependant, il sentait que les derniers mètres seraient les plus durs et en effet, à peine s’était-il remis en route, qu’il sentit la douleur reprendre plus intensément. Il n’aurait jamais dû s’arrêter pour papillonner devant l’immense château.

Le Loup pénétra enfin dans l’enceinte de la demeure de Cassyanne et il n’eut même pas le courage de réprimander le palefrenier venu lui prendre Ecume. Habituellement, il aurait encore fait un scandale en le renvoyant pour s’occuper lui-même de sa précieuse jument. Mais il n’était visiblement pas en état. Redÿsco palpa sa cuisse. La souffrance le fit grincer des dents. Il s’agissait peut-être plus que d’une froissure… Dans ces cas-là, il savait exactement vers qui se tourner.
Morgan était le plus apte à soigner cette plaie interne. Un muscle froissé, tout le monde pouvait le faire. Un muscle déchiré, il fallait un professionnel. Red avait toute confiance en le guérisseur. Il avait grandi avec, l’avait vu s’entraîner. Il savait ce que Morgan pouvait soigner ou non. Et il se remettrait entre ses mains les yeux fermés.

Encore fallait-il le trouver à présent.
L’homme se traîna un peu partout dans le château à la recherche de son frère d’armes, saluant avec aigreur les gens qu’il croisait, cachant comme il pouvait sa souffrance et sa jambe boiteuse. Il était bien trop fier pour avouer qu’il avait mal, et surtout pour le montrer. Et puis, il en avait vu d’autres. Une fois, alors qu’il chassait sous forme de loup et qu’il était encore bien trop jeune, et trop avide, il avait voulu s’attaquer à un cerf aux longs bois : cela n’avait pas raté. Il s’était fait enfourché et était revenu la queue entre les jambes et le pelage abondamment tâché de son propre sang.
Et sans surprise, il le trouva dans la bibliothèque. Pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ?

« Yo, Morgan. » lança t-il en s’approchant tout naturellement. « Tu aurais du temps à m’accorder ? »

Redÿsco était assez solitaire, mais dans un même temps, il était au sein de sa famille et parler aux autres ne lui posaient absolument aucun problème. Et puis, c’était avec eux qu’il avait grandi.
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11.09.17 16:22
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Morgan était, comme à son habitude, planqué dans la bibliothèque immense du château d'émeraude. Cela faisait plusieurs jours qu'il passait tous ses jours dans la pièce remplies d'ouvrage en tous genre, dévorant les pages d'un très vieux manuscries. Dans ses pages vielles de plus de 500 ans étaient écrit la vie et les combats d'un des hommes les plus importants du continent, Wellan, chef des chevaliers d'Émeraude de la 2e incarnation. Dans cet ouvrage il racontait non seulement sa vie, mais aussi les combats qu'ils avaient livrés ainsi que les strategies impliquées. Même si plus jamais il n'aurait à se battre contre cet ennemi dangereux qu'était Irianeth, certaine des stratégies et des méthodes de combat enseigner dans ce livre pouvait servir contre toute sorte d'ennemie.

À cet instant il leva la tête de l'ouvrage et regarda dehors. Le temps était claire et le soleil qui filtrait par la fenêtre éclairait la bibliothèque et donnait un air presque fantomatique à l'endroit, vue les nuages de poussière partout. Aujourd'hui il ne portait qu'une tunique ainsi qu'un manteau noir. Ses longs cheveux de la même couleur que son accoutrement était détaché et coulait sur ses épaules comme des cascades. Son regard rougeâtre ce reposa lentement sur l'ouvrage et ils continuat de lire pendant de longue minute avant de sentir une présence s'approcher de la pièce. Un élève peut-être? Non, un adulte. Il ne chercha pas à en savoir plus, jusqu'à ce que la personne en question entre dans la pièce.

Il leva la tête pour sourire doucement à Redysco. Le loup sauvage d'émeraude était enfin rentré de son voyage. Seulement un détail attira rapidement son attention. La démarche de son frère d'arme ainsi que son expression laissait penser qu'il souffrait. Pourtant il essayait de le cacher. Il lui fit signe de s'asseoir sur une chaise proche de lui, ce que le jeune chevalier fit apparamment de peine et de misère. Il écarta légèrement son livre sans le fermer et sourire plus largement à son frère d'arme.

J'ai toujours eu du temps à t'accorder Red, ça na pas changer depuis qu'on est enfant. Tu t'es encore blesser je suposse?

Un sourire amusé c'était dessiné sur les lèvres de Morgan. Il avait l'habitude depuis le temps. Déjà lorsqu'il était enfant Red avait l'habitude de revenir d'ont ne sais ou couvert de blessure. Depuis que Morgan avait découvert se pouvoir de soulager la souffrance des autres, Red avait été l'un de ses meilleurs patients. Sans même attendre que son frère d'arme lui réponde il se leva lentement de sa chaise et s'approcha de lui, faisant briller l'une de ses mains et la passa rapidement au dessus du corp du chevalier, dans le but de détecter d'eventuelle blessure supplémentaire, que le jeune chevalier n'aurait pas sentis. Et il trouva.

Et bien cette fois tu t'es surpasser... Un muscle déchirer et une coté fêler. Dit moi, tu t'es fait attaquer par des brigants ou quoi?

Il avait dit cela d'un ton très sérieux, sans même essayer de rire. Ce genre de blessure était grave et il se doutait que s'il ne sentait pas sa côte, comme le laissait supposer son expression, c'était simplement parce que ce n'était pas encore très grave... ou simplement que sa jambe le faisait tellement souffrir qu'il ne sentait plus le reste, ce qui était possible aussi. Pour ce genre de blessure un soin magique de sa part devrait le remettre sur pied, mais il devrait se reposer un peu. Il entoura délicatement son bras autour de lui et le leva lentement de l'endroit ou il c'était installé quelques secondes plus tôt.

Nous allons aller dans ta chambre pour te soigner, en chemin je vais en profiter pour prendre quelques onguents.

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12.09.17 17:41
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Morgan avait le cœur sur la main lorsqu’il s’agissait de blessures ou de maladies à soigner. Et surtout quand cela concernait un de ses frères d’armes. Sans surprise, lorsque le Loup s’approcha et quémanda son attention, le brun la lui donna, écartant doucement le livre qu’il lisait jusqu’alors, s’ouvrant à son compagnon.
Redÿsco s’approcha donc en voyant qu’il ne dérangeait pas Morgan et tira la chaise à ses côtés pour s’asseoir. Le geste le fit souffrir et il sentit son souffle se comprimer un instant. Il serra les dents une première fois, avant de poser ses fesses tout doucement sur la chaise, et très méthodiquement pour ne pas tirer sur son muscle déjà inerte.

Il n’eut pas le temps de répondre à son confrère que ce dernier était déjà en train de le sonder. Le Loup observa la main miroitante d’un bleu froid parcourir son corps musclé. Morgan ne laisserait rien passer. Et en effet, il découvrit ce que Redÿsco venait tout juste de sentir.
Une côte fêlée. Eh bien, il ne s’était pas raté. Morgan émit l’hypothèse très plausible d’une attaque de brigands. Mais qui voudrait s’attaquer à un chevalier en arme ? Bien qu’il portait sa tenue de voyage, plus légère que l’armure, Red avait à sa hanche son épée et les blasons ainsi que les couleurs d’Emeraude sur lui. Peu aurait tenté de s’en prendre à lui. Il hésita à omettre ce détail à son frère. Mais bien malgré lui, tout honnête qu’il était et incapable de mentir, il dut bien admettre qu’il s’était démis la cuisse et cette côte tout seul, sans l’aide de personne.

« Non, c’est de ma faute. » répondit-il gravement, et d’une voix laissant paraître son mécontentement et sa honte. « J’ai glissé dans la boue durant un orage en tenant Ecume, et elle a paniqué. Mais je ne l’ai pas lâchée. Du coup voilà le résultat. »

Maintenant que Morgan l’avait informé de sa deuxième blessure, et qu’il en avait pris conscience, Redÿsco sentait la douleur le prendre de ce côté-là. Il fronça les sourcils, le visage fermé, et aida comme il put le brun à le soulever sans un mot. Il détestait se faire assister de la sorte mais il n’avait pas le choix. Dans ces cas-là, il préférait se taire et broyer du noir dans un coin de sa tête, plutôt que de râler à tue-tête. Il le faisait déjà bien assez souvent, mais toujours avec une bonne raison.

Quand Morgan l’informa qu’ils iraient dans la chambre du Loup pour le soigner, ce dernier émit un profond soupire. Il savait exactement ce que cela signifiait : il devrait y passer quelques heures, voire quelques jours, afin de se remettre complètement de ses blessures. Cela allait de pair avec un repos complet, donc adieu les chasses au petit matin et les balades nocturnes, les entraînements avec les autres et les escapades de folie dans le château. Il serait cloué au lit et devrait en faire le moins possible. Ce qui était pour lui bien sûr impossible.

« Et tu penses que j’en aurai pour combien de temps, après ton tour de magie ? » demanda-t-il en espérant sincèrement une réponse convenable de la part de Morgan. « D’accord, je viens juste de rentrer mais je ne comptais pas passer mes journées cloitrer entre quatre murs jusqu’à nouvel ordre… »

Ordre du médecin, bien sûr. C’est-à-dire Morgan, bien sûr.
Red pensait qu’il allait pouvoir reprendre ses activités et quelques loisirs après cela, mais il n’était pas encore au courant de la mission donnée à tous les Chevaliers : celle de la recherche des élèves de la troisième génération. Après tout, il venait tout juste d’arriver et la première chose qu’il avait faite jusque-là ce fut de trouver Morgan pour se faire soigner. A lui, on ne lui avait rien dit. Il ne savait donc pas qu’il arrivait pour repartir dans quelques jours à peine.
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12.09.17 20:54
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Morgan transportait délicatement son frère d'arme à travers les couleurs du château d'émeraude, en direction de l'aile des chevaliers. Plusieurs serviteurs les regardèrent et commencèrent à murmurer entre eux en les voyants ainsi. Les deux chevaliers était si diffèrent, mais portant Morgan avait toujours pris soin du loup, peut-être parce qu'il avait une sérieuse tendance à se refermer comme une huitre, ce qui avait interpeler le chevalier guérisseurs. Des trois chevaliers de la première génération avec des racines elfiques, il était celui qui agissait le plus comme ceux de son peuple d'appartenance. Il était sensible et s'assurait que tous étaient dans une bonne forme, autant physique que mental. Il n'avait jamais eu de reconnaissance pour cela, il était ainsi et sa lui faisait plaisir d'aider ses frères et soeurs d'arme.

Oh je ne sais pas encore... nous verrons bien lorsque nous y serrons.

Il s'arrêta enfin devant la chambre du jeune loup et entra rapidement. L'odeur de chien mouillé qui régnait dans la pièce n'indisposait plus l'elfe au longs cheveux noir depuis fort longtemps. Il déposa très délicatement son patient sur le lit et sortie presque immédiatement, faisant claqué son long manteau, pour aller d'un pas rapidement dans sa propre chambre. Il prit deux fiole ainsi qu'un onguent qui pourrait soulage la douleur et balayait rapidement la pièce ou il cs trouvait du regard. La petite pièce était remplie de livre, de potion en tout genre et d'un matériel d'herboristerie et d'alchimie. La chambre parfaite pour un guérisseur. Beaucoup de chevalier pouvait guérir avec leur magie, mais peu, comme lui, connaissait l'art traditionnel et pouvait préparer ainsi des potions et onguent. La magie ne pouvais pas toujours guérir et parfois ses outils étaient très uttile.

Il referma la porte de sa chambre et retourna près de son patient qui le fixait du regard, soucieux de son sort. Le jeune chevalier devinait que le clouer au lit des jours durant serait une torture pour lui, mais il n'aurait surement pas le choix. Il prit la seul chaise de la petite chambre et s'installa près de son patient. Il plaça doucement sa main sur la jambe de son frère d'arme et une douce lumière bleuter en sortie et sembla presque s'infiltrer dans la peau du chevalier blessé. Pendant plusieurs minutes et s'appliqua à sa tache de précision, refermant précautionneusement la blessure interne de Red. La blessure était grave, mais surtout, elle demandait du doigter. Après plusieurs minutes de soin il reprit lentement sa respiration pour se preparer à la suite, avant d'ajouter.

Tu devrais pouvoir marcher sans douleur dès que j'aurais finis, mais si tu souhaite être encore en état de te battre quand Enkidiev aura besoin de nous je te conseille de te reposer quelques jours. Un muscle dechirer ce guerie deja assez dificilement, si jamais cela ce reproduira, le muscle deja affaiblie se d'autan plus grave.

Il retourna ensuite vers le torse de son frère d'arme et ce mis à nouveau au travail. Même s'il possédait une grande réserve de magie, soigner quelqu'un était toujours une expérience difficile pour lui. Il ne prenait que quelque minute pour être à nouveau opérationel, mais la sensation de perdre peu à peu ses forces... il ne s'habituerait jamais. Cette fois la blessure fut plus rapide et moins importante que la première. Seulement, surtout, la magie ne pouvait pas y faire grand chose. Il avait attenué la douleur, mais l'onguent serait surement plus efficace. Une fois sa tâche finit, Morgan soupira longuement et s'assit à nouveau lourdement sur la chaise en regardant son frère d'arme.

De toute façon tu n'aurais pas le temps de prendre racine, nous somme envoyé dans les diffèrents royaumes d'Enkidiev dans le but de trouver des enfants magiques pour la 3e generation de l'ordre.... Moi-même je suis envoyer à Elfe et jade avec névénoe

Le ton du chevalier était resté neutre pendant toute la conversation. Seul quelqu'un qui connaissait bien le chevalier aurait pus voir briller une étoile dans ses yeux, lorsqu'il prononça le nom de la sous-chef de l'ordre d'émeraude. Il ne ce rendait même pas compte lui-même de ce détail qui en disait long sur lui-même.
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18.09.17 7:48
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Morgan était un elfe doux et sensible, moins bien renfermé que Tharivor par exemple. Il transpirait l’empathie et la générosité par tous les pores. Le Loup l’avait senti dès qu’ils avaient été en contact, la première fois. Morgan était une éponge à sentiments. Il absorbait, il absorbait, il absorbait, jusqu’à n’en plus pouvoir. En le regardant parfois, Redÿsco se demandait bien jusqu’où il allait pouvoir prendre sur lui. Rares étaient les fois où il l’avait vu en colère, ou pleurer. C’était un elfe qui donnait aux autres, sans jamais prendre.

La réponse de son frère d’armes ne fut pas des plus plaisantes aux oreilles de Red. Ne pas savoir à quoi s’en tenir concernant son repos obligatoire était encore plus désagréable que d’apprendre qu’il devrait se reposer et ne rien faire de plus que marcher un peu, le moins possible.
Ils arrivèrent devant la chambre de l’humain. Peu pénétrait dans les quartiers du Loup. De toute manière, il n’y était que rarement présent. En entrant, l’odeur de renfermé attaqua les narines de Redÿsco. Morgan l’installa sur son lit aux multiples couvertures de fourrure qu’il empruntait régulièrement à durée indéterminée dans les placards du château. Il ne se sentait bien qu’enroulé dans les poils de bête, au chaud, pour le peu qu’il dormait. Son confrère le laissa pour aller rapidement chercher de quoi le soigner et l’homme en profita pour ouvrir les rideaux et les fenêtres. L’air frais vint le frapper au visage et il ferma les yeux un instant, humant les odeurs familières du château et celles plus lointaines qui lui venaient de la brise légère.

Morgan revint et il se rassit sagement sur le matelas de son lit en ayant pris soin de retirer les vêtements pouvant gêner le soigneur dans son travail. Ce dernier s’installa sur la seule chaise de la pièce et commença sa tâche. Red émit un profond soupire d’ennui ou de soulagement, et parcourut sa chambre du regard. Il y avait un peu de bazars, mais le tout était tout de même assez bien ordonné. Ce qui lui donnait cette ambiance particulière était l’obscurité générale de la petite salle. Il n’y avait pas de tâche de couleur, pas de tableau ni de peinture. Tout était foncée et de fourrure. Tout rappelait l’étroitesse d’un trou creusé dans le sol, sombre mais chaud et douillé. Redÿsco se sentait bien ici. Son odeur était partout. Une véritable tanière pour la bête sauvage d’Emeraude.

Il tendit distraitement l’oreille lorsque l’elfe prit la parole pour le mettre en garde si jamais il lui venait à l’idée de ne pas attendre assez longtemps avant de briser son repos. En soi, Morgan avait tout à fait raison. Mais il était difficile pour le chevalier de rester plus d’une journée au calme complet. S’attaquant à la deuxième blessure du Loup, le silence revint entre les deux hommes.
Ce fut Morgan de nouveau qui le brisa, une fois qu’il eut terminé de prodiguer ses soins magiques à Redÿsco. Cette fois il attira toute l’attention de la bête à son égard. De sa bouche, le brun venait d’apprendre qu’il devrait repartir dans quelques jours pour une nouvelle mission et cette fois-ci, tous ses frères et sœurs d’armes étaient concernés. Fixant avec intensité le visage de l’elfe, la petite étincelle dans les prunelles sombres de Morgan ne lui échappa pas. Il sentit même un léger changement de parfum du côté de l’elfe. Red était sensible aux phéromones. Il n’était pas un chasseur aguerri pour rien. Il pouvait suivre une trace datant de plusieurs jours.

Névénoë et Morgan. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire taquin. Il décida de jouer un peu avec l’elfe.

« Au moins tu seras doublement occupé. » lui lança-t-il malicieusement.

Que Morgan le prenne comme il le souhaitait. Mais Redÿsco avait découvert une petite corde sensible qu’il n’hésiterait pas à titiller un peu gentiment. Après tout, ce n’était pas commun entre frères et sœurs, et il n’aurait jamais pensé que le soigneur aurait un faible pour le clown maladroit qu’était leur sous-chef. Il se demandait bien ce que Névénoë en pensait. Etait-ce réciproque ? Boh, ce n’était pas ses affaires, mais pour le moment il n’avait rien d’autre à faire. Morgan était devant lui, sur un plateau d’argent. Que demander de plus.
Quant à lui, savoir où il irait, cela ne l’inquiétait pas plus que cela. Il l’apprendrait bien dans les jours à venir. De toute manière, il était au repos pour le moment. Callum le mettrait bien au courant des royaumes qu’il devrait visiter. Fée peut-être ?
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18.09.17 15:16
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Le jeune elfe chevalier reprenait lentement son souffle lorsque le commentaire du loup résonna dans la chambre pousiéreuse. Il mit quelques longues secondes avant de comprendre le sens de ce qu'il venait de dire et sans le vouloir, ses joues s'empourprère légèrement. Il n'avait jamais été bon pour bloquer son esprit a celui des autres et espérait secrètement que personne n'apprenne pour.... ''ça''. Il avait si bien réussis à le cacher toutes ses années durant, alors pourquoi maintenant quelqu'un l'apprennait... si jamais Névé elle même l'apprenait... Méduser, il était complètement medusé et pour une rare fois son expression faciale changea. Ses joues étaient devenues rouge, colorant sont visage blafard et son expression troublé en disant long sur ce qu'il ressentait.

Je euh.... euh.... c'est.... je ne vois pas de quoi tu.... tu parle...

Morgan, qui habituellement était si calme, si réserver, bafouillait maintenant les quelques mots qu'il avait pus répondre à son frère d'arme. Il essayait tant bien que mal de penser à autre chose, de se concentrer sur sa mission, mais Red avait raison. Le visage souriant et moqueur de l'elfette revenait le hanter. C'était stupide de sa part, mais c'était quelque chose qu'il n'avait jamais réussis à contrôler. Lui qui parlait des sentiments des autres avec une telle aisance dans ses poèmes, ne pouvait même pas contrôler les siens. Pitoyable, il avait profondément honte de lui. Il regarda son frère d'arme dans les yeux, avant de souffler.

Ne lui dit rien... je t'en supplies.... si elle l'apprennait je ne saurais pas quoi faire...

Il ne fallait pas rêver... un faussé séparait morgan et la jeune femme elfique. Il n'avait pas l'ombre d'une chance, du moins le pensait-il depuis fort longtemps. Malgré tout il avait appris à savourer chaque instant avec elle. Son sourire, son rire, même ses remarques sarcastiques. Il devrait bien lui dire un jour... un jour, mais pas pour l'instant. Il espérait sincèrement que son frère d'arme comprenne son désir de secret et me vende pas la mèche. Sinon pour la première fois de sa vie, le jeune chevalier pourrait bien détester quelqu'un.

HJ:
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24.09.17 7:51
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Son teint d’habitude si pur devint écarlate. Redÿsco avait tapé juste. Mais loin de lui l’idée d’aller fouiller dans l’esprit de l’elfe. Il détestait assez qu’on le lui fasse pour ne pas le faire subir aux autres. Lui d’habitude si sérieux, inébranlable comme son confrère Tharivor, voici qu’il affichait désormais une mine des plus troublées. Une simple remarque au sujet de ses sentiments envers Névénoë l’avait complètement chamboulé.

Le Loup ne savait pas vraiment quoi en penser finalement. Même s’il ne devait pas ressentir d’affection aussi intense envers quelqu’un d’autre que Morgan envers Névénoë, il savait qu’il pourrait faire comme si de rien n’était, et jouer la comédie. Se cacher, et camoufler ses sentiments, il en était tout à fait capable et c’était bien son genre. Il ne se voyait pas perdre autant ses moyens que Morgan en cet instant. Depuis combien de temps essayait-il de cacher cela ? A vrai dire, il n’aurait jamais pensé qu’il puisse être attiré par l’elfette aux cheveux verts. Red n’avait jamais remarqué un rapprochement quelconque.
Si bien qu’il en vint à la conclusion que Morgan n’avait jamais essayé de draguer ou flirter avec Névénoë, et qu’elle n’avait donc aucune idée de l’attirance qu’il ressentait pour elle. Et s’il n’essayait pas de franchir le pas de la simple relation amicale, elle ne risquait pas non plus de commencer à en tomber amoureuse.

Redÿsco se contenta de fixer son frère d’armes, lorsque celui-ci lui demanda de n’en parler à personne, et surtout pas à la concernée. Mais le brun n’était pas comme cela et le simple fait que cette idée traverse l’esprit de Morgan le blessa quelque peu. D’accord, il reconnaissait qu’il n’avait pas un caractère facile, mais de là à balancer un secret aussi important… Est-ce que tous ses frères et sœurs étaient comme Morgan ? Est-ce qu’ils pensaient tous qu’il n’était pas une personne de confiance ?

Pour petite vengeance personnelle, Red décida de ne rien répondre à l’elfe. Qu’il en conclut ce qu’il désire, il n’en avait rien à faire. Il n’avait rien à se reprocher et n’aurait rien à se reprocher dans les jours à venir.
Pour autant, il n’était pas prêt à changer de sujet et décida d’y mettre son petit grain de sel. Après tout, le Loup n’était pas dépourvu d’empathie et la détresse de son confrère le touchait.

« Je suppose que cela signifie qu’elle n’en a pas la moindre idée. » dit-il. « Et donc que toi, depuis tout ce temps, tu te contentes de son amitié. »

Il essayait, peut-être vainement, de faire comprendre à Morgan que s’il voulait Névénoë à ses côtés, il devait se bouger le cul. Ce n’était pas en restant tout bête à côté d’elle qu’elle allait lui tomber dans les bras. Le destin ça n’avait rien à voir là-dedans, malgré tout ce que le monde pensait. Oh, il y avait bien ces histoires d’âme-sœurs, mais c’était autre chose. Et puis parfois, l’amour ne venait juste pas comme ça, et il fallait lui donner un petit coup de pouce.
Redÿsco avait déjà expérimenté un peu avec les filles, et les femmes à présent. Ce jeu de séduction, il connaissait assez. Mais Morgan devait être du genre à penser que si elle ne ressentait rien d’elle-même, alors c’était le destin, et il se laisserait mourir de ses sentiments inavoués, comme dans un ennuyant roman à l’eau-de-rose qui n’avait rien à voir avec la réalité. Morgan était bien de ce genre là oui.

« Tu devrais essayer de la séduire. Elle te considère comme un ami, voire comme un frère. » rajouta-il d’une voix grave, qui se voulait rassurante. « Fais en sorte qu’elle commence à te voir autrement que comme un être asexué. »

C’était le terme. Si Névénoë ne l’avait jamais vu que comme un ami, alors elle ne considérait pas que Morgan pouvait avoir des sentiments, ou même une attirance. Il fallait lui prouver le contraire, lui dire intrinsèquement « hey, regarde moi ! tu me plais ». Et arrêter de jouer le gentil frère qui donne sans jamais rien demander en retour.
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26.09.17 15:56
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Un silence de mort accompagnait les révélations du jeune elfe. Bien qu'il fut désemparer au début, il reprit bien vite contenance. Il se sentit bien stupide d'avoir demandé à son frère de se taire, après tout, certe le chevalier loup était impulsif, c'était bien connu, seulement il était aussi connu de sa part qu'il était de confiance en général. Ainsi son silence ne sembla pas inquiéter Morgan outre mesure. Maintenant que son esprit avait repris le dessus sur ses émotions, il analysait les mots que prononçait son frère d'arme. Malgré son visage redevenue calme et serein, son esprit surchauffait. Le dire? Lui avouer? Comme à son habitude il repassa en revue les pires choses qu'il pouvait lui arriver ainsi. Un rejet en bloc, voir même perdre son amitier à cause de son aveux. Malgré tout, il savait qu'il avait probablement raison.

Oui sûrement mon frère, je le ferais... probablement...

Malgré son visage redevenue de marbre, ses joues gardèrent une légère teinte rosé. Il ne savait pas vraiment s'il allait vraiment lui déclarer sa flamme, au cours de leur voyage, mais il se promit de le faire... un jour. Un ce leva lentement avant de regarder son frère dans les yeux. Le soleil était encore haut dans le ciel, mais le chevalier loup ne pourrait certainement pas se lever pour l'instant. Ainsi il rangea son matériel en silence, songent à ce que son frère d'arme lui avait dit. Il était déchiré intérieurement, mais essayait de ne pas le laisser paraître. Il voulait changer de sujet, rapidement.

Sinon toi, ton voyage à fée, tous c'est passé comme prévue? j'ai entendu dire que c'était un très beau royaume, très coloré. Puis tu à peut-être rencontré une petite fée à ton gout.

Cette question était innocente et avait simplement pour but que la conversation prenne une autre direction que celle, très inconfortable, qu'elle venait de prendre. Lorsque le jeune elfe parlait de ses sentiments, c'était dans ses chants, ses poèmes et de façon détourner. Il racontait l'histoire de chevalier, de prince et de soldat qui vivait des aventures. Il n'avait jamais parlé de lui dans ses poèmes, simplement, car son jardin secret était hermétiquement fermé, personne n'avait la clé et il ne contait pas la donner de sitôt.

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04.10.17 8:27
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Morgan n’avait absolument pas compris les paroles du Loup. Il ne lui avait pas conseillé de révéler ses sentiments à la sous-chef de l’Ordre d’Emeraude, mais plutôt de commencer à cesser de jouer au preux chevalier attendant désespérément que sa belle tourne la tête vers lui. Se faire voir autrement, sous un nouvel angle. Il était certain que l’elfe avait de quoi attirer l’attention de la jeune femme, malgré sa réserve naturelle.
Ce n’était pas en jouant les grands frères et en acceptant tout ce qu’elle disait qu’il parviendrait à ses fins. Il n’était pas un pigeon.

Redÿsco en tout cas n’était pas de ce genre et lorsqu’il avait en vue une demoiselle, était un séducteur subtil et attentionné. Du moins, lorsqu’il ne s’agissait pas d’une reine.
Alors qu’il s’allongeait sur le matelas et le tas de fourrure de son lit, il fut quelque peu pris au dépourvu par la question de son confrère. A vrai dire, il n’avait pas vraiment pris le temps d’analyser sa rencontre avec la Reine de Fée. Il était certain qu’elle ne le laissait pas de marbre, mais quel homme pourrait garder son sang-froid devant une beauté pareille à la sienne ? Il savait lui, en tout cas, qu’il avait un certain pouvoir d’attraction sur elle. Mais qu’importe : elle était reine, et il n’était qu’un chevalier d’Emeraude.
Ils n’étaient pas faits pour une idylle amoureuse.

Une lueur de frustration parut dans ses prunelles bestiales. Loin de lui l’idée de se confier à Morgan. D’ailleurs qu’aurait-il à lui dire ? Il était un homme, pas une jeune adolescente émoustillée par ses premiers amours. Il était un loup. Et puis, a priori, il n’y avait rien entre Solveigh et lui. Rien qui pourrait, qui devrait, donner naissance à quelque chose de concret. Jamais il n’oserait poser la main sur la Reine de Fée.

« Je suppose que c’est un peu pareil que le royaume des Elfes. C’était un voyage agréable. Il n’y a pas vraiment de barrière là-bas. » répondit-il à son confrère.

Il soupira vaguement, son regard glissant sur le plafond de sa chambre. Il avait bien noté les derniers mots de Morgan, mais il préférait s’obstiner à éviter le sujet. Moins il en parlerait, moins il ressasserait sa rencontre avec Solveigh et moins celle-ci accaparerait ses pensées. Il ne connaissait que trop bien les mécanismes de son esprit, et il n’avait aucune envie de développer de quelconques sentiments vains envers une dame inaccessible et finir comme Morgan.

Après tout, il était un loup, il était libre pensait-il. Il ne désirait pas s’enfermer dans ce genre de roue infernale qui le rongerait jusqu’à la moelle de son âme.
Et puis Solveigh était destinée à en épouser un autre, de sang royal. Au milieu de tout cela, Redÿsco n’était qu’un bâtard repêché pour la bonne cause.
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